Choisissez la valeur ajoutée plutôt que la culpabilité

par | Temps

18h30 à la pendule, vous décidez de quitter le bureau… Un collègue lance à la volée “tu prends ton après-midi ?”

10h du matin, vous arrivez au travail… L’œil suspect de votre patron, qui a stratégiquement placé son bureau pour surveiller le hall d’accueil, plane sur votre pas gauche et déterminé (NB : nulle part est écrit sur votre veste que vous êtes rentré de déplacement la veille à 23h30).

19h, vous croisez la femme de votre DRH au supermarché du coin. Quelque jours plus tard, une réflexion fuse dans un couloir : “tu fais tes courses super tôt dis-donc ?

 

Si vous n’avez jamais vécu ces expériences, je peux témoigner que je connais au moins 1 être humain qui en a ressenti la puissance dévastatrice. Ni au 19ème siècle, ni dans une entreprise poussiéreuse : dans une bonne start-up, où les heures hebdomadaires d’un cadre dépassent de très loin les normes légales.

La nouvelle du jour, vous ne le saviez pas, je parle chien. De mon bureau, j’entends Cupidon me dire : “ouarf, ouarf, ouarf, ouarf”. Je vous traduis car je crains que certains d’entre vous ne perçoivent pas toute la subtilité du propos canin : “hey, Laurent, je m’ennuie, si on allait faire une petite balade…”

Je prends sa laisse, nous voilà partis. Pendant qu’il trotte alentours, c’est cette idée d’article me trotte dans la tête… regardons ce que la colline inspire…
 

 

 

Bien compris… choisissez la valeur ajoutée plutôt que la culpabilité.

Que signifie la valeur ajoutée ?

Mon avis ? Très simple : ce que je fais va-t-il apporter une valeur à mon entreprise. Nous connaissons tous les dérivatifs qui nous permettent de nous justifier : on remplit le temps de futilités (relire la parabole des cailloux), occupé, les yeux froncés à la tâche. Produisons nous de la grande valeur ? Insuffisamment comparé au temps passé. La valeur ajoutée, n’est-ce pas :

  • l’idée lumineuse qui va permettre de trouver un nouveau débouché commercial
  • l’inspiration magique qui résout le bogue jusqu’alors insoluble
  • le schéma clarifiée de l’organisation à mettre en place
  • l’argument décisif pour réussir la conclusion du contrat
  • les 3 options à proposer à mon manager pour son sage arbitrage
  • la synthèse précise qui présente les têtes de chapitre des pistes à explorer
  • etc…

 

Pendant ma promenade – 30 ou 50 minutes je ne saurai dire, quelle importance (!) – j’ai noté au moins 10 idées d’actions à réaliser, d’articles à publier, et j’ai filmé le clin d’oeil que vous venez de regarder. Eu égard à mon métier de conseil, dont la valeur n’est proportionnelle qu’à la pertinence et l’affûtage des propositions conceptuelles, cette déambulation vient d’enrichir mon entreprise.

Cependant, il m’a fallu des années pour me débarrasser du sentiment de culpabilité bien ancré, quand le doigt de big brother du salariat pointait sur l’horaire obligatoire de présence.

Si la créativité, l’audace, la pertinence, les idées, la capacité à négocier, à proposer, à organiser, à optimiser, sont prépondérants dans votre métier, point de culpabilité sur l’horaire et recentrage sur la valeur ajoutée à l’entreprise.

 

Ressentez-vous de la culpabilité par rapport à vos horaires de travail ? Partagez vos expériences à ce sujet dans les commentaires !

Les expériences partagées permettent à tout le monde de progresser…

 

2 Commentaires

  1. Cousserans Yves

    Coucou Laurent,

    encore 1 chouette idée :
    je pense que si l’on culpabilise sur son lieu de travail c’est que l’on est pas clair avec et sa fiche de poste et sa véritable valeur…le ” connais toi toi même ” plus que jamais d’actualité est complètement dévoyé dans notre système où les personnes déresponsabilisées dès le plus jeune âge, ne peuvent se situer en tant qu’êtres pensant agissant et surtout heureux d’agir et de penser en personne responsable, donc subissent de plein fouet le regard de l’autre:
    l’ensemble des valeurs y compris l’estime de soi est cautionné à l’image que l’on reçoit des autres….et si en plus on n’est pas clair avec son moi on est coupable …alors adieu ou au diable la valeur ajoutée…
    merci pour ce brin de fraicheur en terme de réflexion….et surtout d’application…que la campagne est belle….
    Cordialement.
    Yves..

    Réponse
    • Laurent

      Merci de ce commentaire positif.
      En effet, élargir la conscience de la responsabilité demeure un sacré défi d’éducation. En ce sens, utiliser l’outil de culpabilisation est une fausse piste, même s’il n’est pas toujours facile d’éviter ce travers…
      Laurent

      Réponse

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Bonjour, bienvenue sur mon blog

Je m’appelle Laurent de Rauglaudre (je sais, mon nom est imprononçable). Sur ce blog, j’écris des articles sur le leadership, le métier de consultant libre et de coach.

Je batifole à partir de mes expériences, mes lectures, mes succès et mes fausses pistes. Je suis motivé par le leadership responsable.

J’espère que vous trouverez matière à inspiration.

Bonne lecture,

Laurent

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