Le petit-déjeuner d’affaires commence en retard, par l’introduction :
« Bon on va commencer, bienvenue, on va essayer de commencer avec le traditionnel retard de 15 minutes Avignonnais (la même excuse fait florès ailleurs, on parle alors de fameux retard « Parisien », « Marseillais », « Lyonnais », « Nantais », « Rouennais »…).
Ah, ah, ah (car cette bonne astuce du retard fait toujours rire) !
Vous allez bien ? (un beuhhhh mou remonte de la salle).
Jojo, tu peux afficher le 2ème transparent ? Merci. Alors voyons quel menu vous attend aujourd’hui ? » etc…
Le transparent projeté et les suivants sont des encombrements de mots et de schémas enchevêtrés que l’orateur prend soin de regarder les 3 quarts du temps, pour à la fois chercher ce qu’il doit dire, et se rassurer en évitant de regarder les yeux des participants.
Ils sont plusieurs présentateurs, la salle est disposée en U, ils se tiennent sur le coté derrière l’écran de leur PC. Nous sommes 20 dans la salle, inconnus les uns des autres. La présentation a commencé en retard, elle finira d’ailleurs en retard. Chacun se congratule sur la normalité de la chose. Les présentations se suivent, techniques au plus pointu, chargés d’acronymes les plus nombreux. Les transparents sont complexes, illisibles, rassurent les présentateurs qui pensent ainsi couvrir l’exhaustivité du sujet. Aucune interaction, 1 ou 2 courageux se lancent dans une question en toute fin de présentation, qui ne peut pas vraiment être traitée.
Cela vous rappelle-t-il quelque chose ?
Voici quelques insupportables pratiques de présentateurs qui ont oublié de poser une attention à la qualité de leur intervention :
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