Samedi 21 mars 2020, tiens c’est le printemps… chronique du coronazitudoposophe depuis Zagora
Le conoraviduzapode nous met au défi. Depuis Zagora, dans cette chronique quasi quotidienne, je dirais même plus, quotidienne (comme diraient Dupont et Dupond), je lance un plaidoyer pour un gouvernement mondial.
C’est évident !
Plaidoyer pour un gouvernement mondial et pour un gouvernement local…
Dites moi chers amis lecteurs :
- qui peut régler sérieusement une pandémie sauf un gouvernement mondial ?
- qui peut régler l’accès équitable à l’énergie et à l’eau (ah oui, je n’ai pas d’eau pour ma douche ce matin) sauf un gouvernement mondial ?
- qui peut régler les problèmes du climat sauf un gouvernement mondial ?
- qui peut régler le partage des richesses et faire reculer la pauvreté sauf un gouvernement mondial ?
- qui peut régler les injustices fiscales sauf un gouvernement mondial ?
- qui peut prévenir les conflits armés sauf un gouvernement mondial ?
- qui peut protéger la biodiversité sauf un gouvernement mondial ?
- qui peut nous sauver du risque nucléaire sauf un gouvernement mondial ?
- qui peut rétablir une peu de sagesse pour endiguer les excès de l’économie débridée sauf un gouvernement mondial ?
- qui peut intervenir de manière efficace dans les grandes catastrophes sauf un gouvernement mondial ?
- qui peut, qui peut, qui peut… il y a surement encore quelques sujets cruciaux qui n’ont aucun sens a être traités localement ou régionalement
C’est ça le message du coronavidusosipode
Au gouvernement mondial, il faut associer des gouvernances locales pour les sujets locaux. Plein de boulot pour les politiques de bonne volonté. Inutile de tout gouverner d’en haut. Le pouvoir local « à la Suisse », avec ses referendum locaux, est inspirant.
Un ancien président français a dit un jour, un peu prétentieux sur le coup : « après moi, il n’y aura plus de politiques, il n’y aura plus que des comptables ». Quelle erreur ! Nous avons besoin aujourd’hui des politiques les plus courageux qui n’aient jamais existé.
Les adversaires d’un gouvernement mondial sont nombreux :
- les nationalistes de tout poil
- les egos de dirigeants (pas tous) qui ne veulent pas perdre une once de leur pouvoir
- les craintifs et ceux qui ne comprennent pas les enjeux globaux
- les adorateurs du Brexit
- les ronchons qui trouvent que les technocrates ne les emmerdent
- les habitudes, les traditions, les systèmes
- les salopards qui passent leur temps à profiter des déséquilibres pour s’empiffrer de bénéfices
- les théoriciens transformés en robots de pensées dogmatiques, que seul un carré d’intellectuels comprennent, et qui ont oublié se promener en dehors des salons moquettés aux murs couverts de bouquins
Juste quelques adversaires, pas de quoi baisser les bras. Suis-je critique aujourd’hui ? Yes sir. Je ne comprends pas :
- pourquoi on continue de tuer les animaux sauvages ?
- pourquoi tant de femmes sont encore maltraitées ?
- pourquoi les bénéfices boursiers de certains vont exploser dans les prochaines semaines, alors qu’ils n’auront fait que jouer sur leur ordinateurs ?
- pourquoi quelques géniaux et courageux entrepreneurs tentent seuls, avec leur petits moyens de nettoyer le continent de plastique de l’océan pacifique ?
- pourquoi j’ai suspendu mes virements aux associations dès le début de la crise (la peur), avant de les rétablir quelques jours après ?
- pourquoi les pays rapatrient leurs ressortissants alors qu’on sait que le mélange des populations permet à notre ami le corondivadorius de gloutonnement se jeter sur les uns et les autres ?
- pourquoi on ne rémunère pas correctement les penseurs, les éducateurs, les personnels de soin, les femmes et les quelques hommes qui restent au foyer pour s’occuper des enfants, et autres mille métiers qui sont dans l’aide des autres ?
- pourquoi les gros mots (en français) sont toujours dégradants pour les femmes, alors qu’il existe d’autres belles interjections qui ne font de mal à personne : sapristi, saperlipopette, cornegidouille + tous les emprunts à faire au capitaine Haddock
- pourquoi on accuse toujours les politiques et dirigeants de tous les maux, alors que beaucoup font ça avec leur coeur et avec leurs défauts ?
- pourquoi on ne généralise pas les indicateurs du Bonheur Intérieur Brut, au lieu de toujours privilégier des indicateurs rationnels et économiques ?
- pourquoi on dit « c’est la guerre » au lieu de dire « prenez soin de vous » ?
- pourquoi, pourquoi, pourquoi ???
(il y a des pourquoi hors sujet, mais tant pis, ma pensée a glissé)
Ce n’est pas la naïveté qui dirige mes doigts sur le clavier. Le coronadadirutos, comme me l’a dit un coach récemment, est un messager. J’entends son message ainsi : « hey dear humanité, il est temps d’inventer autre chose ».
Un gouvernement mondial pour les enjeux mondiaux, n’est-ce pas une idée simple et utile ?
L’idée n’est ni originale ni nouvelle. Elle a cependant besoin de soutien, et cela prendra du temps. En 2009, la crise a été aussi violente qu’en 1929. Sauf que les dirigeants se sont parlés au lieu de se renfermer pour, par exemple, fabriquer des armes et préparer la prochaine guerre. Rien n’a été parfait. Lire les critiques de l’époque qui disaient que le sommet n°23 de Copenhague ou Lisbonne pour aider la Grèce s’était terminé sur un échec m’énervait. Discuter n’est jamais un échec. Cela fait avancer le schmilblic. Quand on va au cinéma avec 3 ou 4 amis, combien de temps passons-nous à décider du film à aller voir ? Alors soyons critique et compréhensif avec ceux qui tentent de régler, par la parole et la négociation, des enjeux très complexes. Beaucoup des négociateurs appliquent le 4ème accord Toltèque « fais toujours de ton mieux ». D’autres ne pensent qu’à leur intérêt propre, mais la discussion n’éveille-t-elle pas le niveau de conscience ?
Je vote pour un gouvernement mondial, enfant naturel du coronadivusipode, et vous ?
NB : j’ai lu quelque part que des chercheurs enquêtent pour savoir si le corodanvidosophe ne va pas sauver plus de vies humaines qu’en supprimer ! Etonnant non => il y aurait un nombre énorme de morts en moins car la pollution est toute triste ces derniers jours : elle ne peut donner sa livraison habituelle à la Camarde. La complexité, la complexité…
NNB : courage à ceux qui souffrent en ce moment
0 commentaires