Je participe à un petit déjeuner “réseau” de French Founders. Quelque part dans mon pitch, j’indique que ma mission est le leadership responsable. Mon voisin de tablée me demande : “c’est quoi la responsabilité ?” N’étant ni philosophe, ni expert, ni linguiste, j’exprime dans quelques mots de cette vidéo, un morceau de ce qu’évoque pour moi le leadership responsable… depuis l’action la plus simple de commander un café dans un bar jusqu’aux lamentables déclarations du président de l’empire. Je suis un Jedi, mes propos vont déplaire à certains… je sortirai alors mon sable laser : le débat !
Le leadership responsable, de l’acte minuscule aux déclarations de l’empereur
6 avril 2020 – chronique de la crise du Coronavirus vue de Zagora.
Le 14 mars, je reviens du désert. Les compagnes et compagnons sortent des dunes magiques, les yeux pleins de poussière d’étoiles, ils voguent d’un nuage à l’autre sur une myriades de tapis volants. Chacun écoute son Petit Prince, personne ne le sait.
Ils ignoraient tout de cette rencontre. Depuis fort fort longtemps, leur Petit Prince s’est endormi, s’est envolé dans le ciel, avec les choses des grands : la responsabilité, le sérieux, le temps qu’il faut consumer.
Dans le désert tout s’est arrêté. Le Petit Prince est venu les chercher, chacun son tour : les masques se sont envolés, les cœurs se sont mis à chanter, les pieds les mains ont joui de plaisir, brassé le sable chaud.
Pourquoi faudrait-il revenir ? Peut-on rester dans les nuages ?
Et si le moteur du 4X4 qui ronronne déjà, s’envolaità son tour dans les nuages. Il glisserait de planète en planète. Il irait écouter des roses, des rois, des pauvres types malheureux qui lui diraient d’arrêter de faire du boucan, d’arrêter de les faire tourner en rond, de se transformer en tapis volant. Chaque année c’est pareil, tout plein de Petits Princes me disent de renvoyer le 4X4 se faire pendre ailleurs.
Récemment, je propose un thème de conférence à un organisme qui s’adresse à des dirigeants et managers. Le titre proposé de ma conférence est “la responsabilité ou la mort“. Quelques jours plus tard, je reçois cette réponse :
“Cher Monsieur,
Nous avons bien reçu votre proposition d’intervention et nous vous en remercions. Nous en profitons pour remercier également B Txxx pour cette recommandation.
Malheureusement, malgré votre très beau parcours, nous sommes au regret de ne pas y donner suite. En effet, nous n’avons pas de besoin particulier sur cette thématique actuellement.
Merci pour tout l’intérêt que vous avez porté à xxx,
Très belle journée.”
Le message est gentil et courtois, pourtant j’ai envie de titiller. Je réponds :
Quelle est ma responsabilité ? En entreprise, l’ambiguïté intérieure se cristallise autour d’un triangle infernal… l’ambiguïté de la décision à prendre, de l’attitude à adopter quand on doit affirmer sa responsabilité. Cette ambiguïté trouve son origine dans des peurs, justifiées pour bon nombre d’entre elles.
Illustrons le propos
Je suis salarié ou manager dans une entreprise. Je découvre une situation, ou bien on me demande de faire un acte que je désapprouve sur le plan “éthique”.
Quelle décision prendre, quel comportement adopter ? Je peux rapidement (si ma conscience se réveille) tourner intérieurement dans le triangle infernal dessiné ci-dessous :
Oser changer de secteur d’activité, est-ce possible ? Un manager doit-il passer toutes sa vie professionnelle dans le même environnement ?
J’ai reçu un jour le message suivant d’un lecteur :
“Cher Monsieur,
Nous avons eu, hier, avec quelques amis, une discussion vive sur ce qu’est le management.
L’origine du désaccord réside dans le fait que certains pensaient qu’un manager ne peut pas changer de secteur d’activité !
Un manager performant dans le domaine de la mode, ne peut pas endosser les mêmes responsabilités dans le domaine médical ou industriel car il ne connait pas son environnement. Un recruteur ne perdrait pas de temps à chercher un bon profil, il privilégierait plutôt le candidat qui connait le mieux le marché : clients, produits, ….
Je maintenais le contraire, un manager peut très bien réussir dans un autre domaine et changer de secteur d’activité pourvu qu’il ait acquis les compétences managériales dans son cursus.
C’est même pour moi une preuve d’adaptabilité.
Qu’en pensez-vous ?“…
Le débat est ouvert… Un manager peut-il changer de secteur d’activité ?
Atelier Mastermind – 1h – gratuit – 15 avril à 17h (France), 11h (Québec)
– 27 avril à 18h (France), 12h (Québec)
– 29 avril à 20h (France), 14h (Québec)
Co-auteur du livre “Les groupes Mastermind, accélérateurs de réussite”, premier ouvrage publié en français sur le sujet. Co-écrit en intelligence collective. Egalement disponible en anglais et en espagnol.
Après lui avoir présenté mon offre, le Directeur Général me dit : “vous êtes plus cher que votre concurrent qui a une belle expérience dans une grande entreprise américaine. Cependant, le courant passe bien entre nous, et je préfère votre proposition”. Il signe alors l’offre à 10 000€, et ajoute : “si nous devons continuer à travailler ensemble, je négocierai vos prix”.
Je réponds “bien sur”… Je réalise la prestation avec son équipe de direction : un diagnostic, suivi d’un séminaire de 2 jours en intelligence collective, une synthèse de recommandations.
A l’issue de la mission, le Directeur Général me demande une nouvelle offre. Moins d’une semaine plus tard, je lui propose une mission à 30 000€. Il signe et me dit : “je ne négocie pas le prix car je connais la qualité de la prestation que j’achète”.
Dans cette anecdote se trouvent dissimulés les “secrets” de la vente de valeur. Je vends de la valeur, je ne vends pas du temps. Pour en savoir plus, voici 5 vidéos gratuites à écouter : comment bien vendre du conseil aux entreprises…
N°1 : je rentre dans le bureau de mon chef. Depuis 3 semaines, je travaille un plan marketing avec mon équipe. Je vais lui présenter les résultats de ce travail d’une dizaine de collaborateurs de qualité. Lui, top manager, diplôme le plus ronflant qu’on puisse trouver dans notre douce France, m’écoute moins de 5 minutes. Tout d’un coup, il se lève, tout sourire, se dirige vers le tableau blanc accroché au mur : « OK Laurent, ce n’est pas du tout comme cela qu’il faut s’y prendre ».
Suit une magnifique démonstration, brillante. J’ai le moral à zéro, je sors de son bureau en pensant: « on est une équipe nulle. En 5 minutes, il a démonté tout notre travail »…
N°2 : je rentre dans le bureau de mon chef. Depuis des mois, je me débats sur un projet complexe, qui implique tous les départements de l’entreprise. Je viens comme chaque quinzaine, une heure dans son bureau pour lui présenter mes « petits soucis ». Il est américain, directeur financier, l’entreprise pèse 1 milliard d’€ de chiffre d’affaires. Avant, il était contrôleur financier mondial d’Intel – vous savez la petite boite américaine qui met des puces électroniques partout. A chacun de nos tête-à-tête, il m’écoute lui raconter mes petits malheurs. Puis il me pose des questions, ouvertes la plupart du temps (en anglais): « que penses-tu que … », « pourquoi crois-tu que … », « quelles sont les pistes que tu imagines… ». Après chaque entretien, je ressors de son bureau gonflé à bloc.