Comment se manifeste le syndrome de l’imposteur ? Peut-on y échapper ? Existe-t-il des contremesures ? L’imposteur a-t-il raison ? Pourquoi est-il important d’être accompagné ?
Cette nuit, j’ai fait un rêve, non pas étrange et pénétrant, mais très désagréable…
Alors que démarre cette grosse réunion que je vais animer avec mon équipe projet, tout semble mal se passer. L’une des dirigeantes me fait dire au dernier moment qu’elle va dans une réunion concurrente de la mienne. Un autre, qui ressemble comme 2 gouttes d’eau à l’un de mes clients, quitte ma réunion dès le début.
Un participant retient l’attention de l’assistance avec une espèce de tablette révolutionnaire. Moi-même, champion de la préparation, je me retrouve avec des quantités de feuilles à la main, trop de mots, l’impression de ne rien maitriser. Je cherche une anecdote pour introduire le meeting. J’ai une idée moyenne, « plate » comme on dit au Québec.
La réunion démarre mal, désorganisée. Je fais un tour dans la salle d’à coté où démarre l’autre. Je reviens dans ma salle, prend la tablette et essaie de l’utiliser sans y parvenir. Je me retrouve sur une moto appartenant à mon fils…
Le rêve, angle d’attaque pour le syndrome de l’imposteur
Pourquoi je vous raconte ça ?
Parce que mon interprétation est que le syndrome de l’imposteur est à la manoeuvre. J’ai plusieurs nouvelles missions qui démarrent. Je dois créer des animations originales pour aider mes clients à s’élever.
Alors l’ami imposteur pointe son nez. Par tous les moyens, il va tenter de me faire peur, me flanquer la frousse. Pourtant, je suis consultant depuis 20 ans et j’ai de très bons feed-back de mes clients. Avec l’expérience, j’ai mes contre-mesures pour débouter l’imposteur.
D’ailleurs, ce syndrome de l’imposteur dont la plupart des consultants, formateurs ou coaches souffrent, est une illusion. Oui, les compétences sont toujours là quand on quitte le salariat. Oui, il est possible d’aider des entreprises avec l’expérience, les outils, les méthodes. Oui le marché du conseil offre de nombreuses opportunités (lire le métier de consultant a-t-il de l’avenir ?).
L’imposteur est beaucoup plus puissant et présent pour un professionnel à son compte que pour un salarié. Le Freelance est seul. Le salarié arrive au travail et ses doutes sont emportés dans le flow de l’activité contrainte par le système. Il va « oublier » l’intrus.
Le consultant à son compte va devoir lutter contre l’agresseur intérieur. Il est seul face à l’adversaire. L’objectif : non pas l’éliminer (l’assaillant revient pas mille malices, y compris après 20 ans) ! L’objectif : lui laisser moins de temps, moins d’espace, réduire sa puissance nocive.
Comprendre le cadeau caché de l’imposteur
Comme je l’explique à mes clients consultants, formateurs ou coaches, l’imposteur nous pousse à être encore plus professionnel. Il nous met au défi de livrer de la qualité. C’est son cadeau caché. Son attaque est pour prendre le pouvoir et nous mettre en échec.
Au début du projet du Freelance, ce personnage intérieur tellement malin peut tout casser. C’est pour cela que se faire accompagner est un moyen utile, efficace, pour gagner les batailles. Le « compagnonnage » avec l’imposteur n’est pas une promenade de santé : c’est un combat, prix à payer de la liberté.
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