Non, votre collaborateur n’est pas un suspect ! Dans un pourcentage de cas très important, tout le monde essaie de faire de son mieux. S’il existe parfois des sabotages, des découragements, des départs, ce sont souvent les conséquences de problèmes plus profonds et non traités à temps.
Je propose une phrase magique pour encourager les collaborateurs : « je t’aime, tu n’es pas suspect », et un processus à faire vivre pour que cette phrase ne soit pas juste une manipulation sentimentale.
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Lors d’une animation, un manager me raconte cet anecdote : « Jimmy vient me voir 5 à 10 fois dans la matinée pour me demander ceci ou cela. Et je n’arrive pas à bosser plus de 10 minutes sans être interrompu. »
Je lui ai suggéré de simplement répondre ceci au « perturbateur » :
« Tu sais Jimmy, je t’aime. Sincèrement, je t’aime, tu n’es pas suspect »…
Je sais que tu travailles. Je sais que tu avances, que tu as des difficultés. Mais si tu veux que moi, ton boss, je sois efficace, il faut que nous nous organisions différemment. Alors, viens me voir une fois par jour avec toutes tes questions d’un seul coup. Prenons rendez-vous demain à 14h30. D’ici là, je ne veux plus te voir, sauf si il y a un début d’incendie dans ton bureau. Ok ? Rappelle-toi, je t’aime, je te fais confiance, tu n’es pas suspect ! »
J’ai ensuite proposé au manager en question de planifier une réunion régulière avec Jimmy – peut-être tous les jours au début, puis 2 fois par semaine, puis 1 fois par semaine. Et de faire de cette réunion-là un temps qui « appartienne » à Jimmy. Pas d’autre agenda que vider le sac de Jimmy, et en profiter pour aider Jimmy à grandir.
Un espace temps planifié, régulier, court (1 heure max) et sans ordre du jour avec chacun de ses collaborateurs est un investissement pour le manager et son équipe : effet garanti !
Dans le fond, il y a 2 causes majeures d’interruption du manager par un collaborateur :
- il manque d’amour (on l’appelle reconnaissance dans le jargon châtié de l’entreprise et du management)
- il manque d’instructions, d’information, d’arbitrage
Les 2 causes se traitent. Pour éviter qu’elles perturbent le travail de fond, le manager éduque son équipe à accumuler un stock de données à échanger lors d’entretiens planifiés.
Faites-le, mettez en place les réunions régulières, en tête-à-tête avec chacun de vos équipiers. Evitez qu’ils se transforment en rebelles et vous en policier…
Si dire « je t’aime » parait excessif dans l’environnement professionnel, vous avez compris l’idée. Le collaborateur a besoin d’entendre qu’il est apprécié. Cela peut se dire de mille manières…
Testez et revenez partager l’expérience en commentaires de cet article 🙂
(si vous préférez en parler, prenez un rendez-vous avec moi pour un coaching exploratoire)
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