Tout le monde rêve de l’équipe parfaite. Dans sa conférence sur le “leadership conscient”, Robert Dilts souligne quelques ingrédients à ramener à la lumière… Si le leader souhaite développer “l’intelligence collective” plutôt que “l’intelligence collectée”, tout le monde doit pouvoir contribuer.
On constate souvent que le leader ne rejoint pas le groupe. Il considère son rôle comme immuable. En réalité, le leader est celui qui sent le danger (où l’opportunité) – celui qui prend conscience avant tout le monde. Il est probablement sage de considérer que, plus qu’un galon, c’est plutôt un rôle tournant. D’ailleurs, n’existe-t-il pas un risque pour le grand chef (souvent assimilé au rôle immuable de leader) : celui de “trop sécuriser l’équipe”, qui perd alors en responsabilité…
C’est pour cela que l’une des conditions nécessaires du succès de l’intelligence collective, est la répartition équitable de la prise de parole, avec quelques vigilances :
- prêter attention aux signes non verbaux (qui en disent parfois plus long que les mots)…
- que chacun puisse s’exprimer sans risque de jugement, sans hâte, sans honte…
- souligner que chaque contribution peut faire germer cette différence qui change tout…
Etymologiquement, le mot anglais lead exprime le mouvement, aller. Il ne souligne pas le contrôle. Le leader imprime la direction et donne l’énergie. La direction est plus essentielle que la destination. La direction ouvre les possibles. La destination ferme beaucoup d’opportunités qui émergent de l’intelligence collective. L’énergie s’adresse à l’intelligence émotionnelle, elle inspire pour le passage à l’action. Le leader conscient encourage donc la coopération, en restant membre de l’équipe, en démontrant davantage par l’exemple que par l’argumentation.
Quand on regarde un vol d’oies qui migrent :
- toutes les oies connaissent la direction
- celle qui est devant fait un effort plus important que ses compagnes voyageuses
- celle qui est devant laisse régulièrement sa place à une autre
- celles qui sont derrière sont à une distance optimum pour bénéficier de l’aspiration (comme les cyclistes du Tour de France)
- celles qui sont derrière coassent pour encourager celle qui est devant (pas comme les cyclistes du Tour de France, parce que eux sont en compétition et partiellement en intelligence collective – “j’entends aller bon train les commentaires” :-))
Par conséquent, si les meilleurs leaders se repèrent par l’exemple qu’ils donnent, ils ont aussi conscience qu‘il est essentiel de garder le canal de tous ouvert. Conscience de chaque instant ! Conscience au plus haut de la responsabilité, de la connexion à plus grand que soi, de l’impact “écologique” de son action.
Leadership conscient, leadership tournant…
Quels commentaires cet article vous inspire-t-il ?
c’est énorme le système des oies ! j’y avait jamais pensé mais c’est juste totalement VRAI ! Merci pour ce petit rappelque le groupe c’est la force et qu’on va plus loin ensemble
Merci pour cet article édifiant.