Compliqué ou complexe, quelle est la différence ? Comment distinguer ces notions et échapper à la confusion courante dans le langage de tous les jours.
Plutôt que de tenter les grandes démonstrations, j’aime faire vivre les concepts. Dans cette conférence sur le droit à l’erreur, je propose un détour vivant et circulant pour vivre la dualité “compliqué ou complexe”, dans un exercice en mouvement. Un moyen amusant pour être dans son corps et s’approprier un vocabulaire plus ajusté.
Regardez un extrait de la conférence.
Que retenir de cet extrait de conférence ?
A titre personnel, quand j’assiste à une conférence de 2 heures, j’ai rapidement des fourmis dans les jambes, j’ai envie de bouger, j’ai envie d’expérimenter. J’ai aussi la conviction intime que le mouvement et l’implication développent l’appropriation. C’est mon caractère à dominante kinesthésique.
Pour développer l’intime compréhension de la complexité, je propose à la centaine de participants de se mettre dans un mouvement étonnant, emprunté aux exercices de systémie et d‘intelligence collective. Ce mouvement général permet de se connecter dans son corps autant que dans sa tête à quelques fondamentaux :
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le déplacement de chacun influence la position de tous
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dans un espace réduit (l’entreprise), chacun a une place essentielle
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l’immobilité est un temps transitoire, qui revient périodiquement (de manière étonnante) mais ne dure pas
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la bonne humeur est possible, et le respect fonctionne
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il est crucial de s’adapter en permanence
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il faut rester en alerte pour garder le contact
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transgresser la règle permet souvent de créer de nouvelles perspectives improbables
La complexité croit (verbe croître), c’est inéluctable et il s’agit plutôt d’une courbe à la forme exponentielle qu’une gentille ligne droite à la pente accessible à vélo !
Les managers et leaders n’ont pas d’autre option que d’apprendre à vivre confortablement avec cette réalité-là : résoudre les complications et voguer dans la complexité.
Il n’existe pas véritablement d’alternative. Cela impose, pour les leaders et managers, de développer leurs “soft skills” en s’appuyant sur la relaxation, la méditation, le repos, le lâcher prise, la délégation, et bien évidemment le droit à l’erreur pour soi et pour son entourage.
Dans la conférence, j’insiste sur la distinction nécessaire entre l’erreur et la faute. Dans ce discernement à aiguiser, surtout en période de crise, le leader, le manager doit creuser au plus profond de ses convictions, de ses expériences, de ses ressentis (voire de ses émotions).
Un puzzle, c’est compliqué ou complexe ?
Finir un puzzle c’est compliqué bien sur. La solution est atteignable avec patience, méthode et du temps. Le travail de management ressemblait, autrefois, à traiter des équations compliquées. Ce n’est plus la cas.
Transformer les organisations et les entreprises dans un univers de complexité, c’est tout un champ nouveau de compétences à développer pour ceux qui ont la responsabilité de gouverner.
Compliqué ou complexe ? La grande différence est que la complexité ne se résout pas. Les défis auxquels nous sommes confrontés nous appellent dans des registres bien loin de la mathématique…
Merci de vos réactions dans les commentaires ci-dessous.
Article dédié à mon frère Nicolas, capable de bien des exploits, et à Patrick Negaret, patron de la CPAM des Yvelines, qui a eu l’audace de me donner l’opportunité de créer cette conférence…
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