L’intelligence collective expliquée en 1 minute
J’ai emprunté l’analogie de l’eau à Robert Dilts. Elle me sert souvent en introduction de séminaire. J’aime beaucoup cette analogie. Dans une molécule d’eau observée au microscope, il est possible d’observer les atomes d’hydrogène et l’atome d’oxygène. Chaque atome garde sa singularité, son originalité, sa personnalité, son identité. Cependant, dans cette association improbable de 2 atomes d’hydrogène et d’un atome d’oxygène, il surgit une molécule, une molécule incroyable : H20. Cette molécule donne les conditions favorables à l’apparition de la vie…
Chaque atome garde sa singularité, et pourtant dans cette étrange association se dévoile une création. C’est ce qu’on appelle « l’émergence ». Une émergence imprévisible, inattendue, inexplicable.
Quand on anime une équipe, à fortiori quand on la réunit en séminaire, c’est le moment d’introduire ces fondamentaux d’intelligence collective. Nous pouvons faire émerger de l’improbable, créer de nouveaux liens et des idées innovantes en créant les conditions de l’émergence. Il ne s’agit pas simplement de claironner « ensemble on est plus fort » ou « on a plus d’idées à plusieurs que tout seul ». Quelquefois (souvent), ces bonnes intentions du discours managérial font l’effet inverse, en particulier si le grand boss ou les boss passent plus de temps sur la scène qu’à mettre en scène. L’intelligence collective est affaire de réflexion, de préparation : comment faire pour que l’équipe s’approprie le projet d’entreprise, contribue, que chacun apporte sa valeur, passe de l’envie que tout aille mieux à s’impliquer concrètement dans l’action ? Le discours vertical ne suffit pas. L’implication par la participation est nécessaire.
Il s’agit de mettre en place les conditions favorables pour que 2 phénomènes apparaissent au sein de l’équipe et du management :
-
l’écoute véritable
-
la participation de tous
Pour que ces 2 ingrédients clés (écoute et participation) soient de la partie, point n’est besoin de grands et longs discours. Mettre en mouvement l’équipe, rapidement. Donner la possibilité à chacun de vraiment s’exprimer, en passant par l’écrit – c’est pour ça que les séminaires enrichissent les fabricants de post-it. L’écrit et le rythme (chrono en main) évitent de se trouver submergé par les bavards ou ceux qui se croient plus puissants/intelligents/supérieurs. Faire en sorte que tous les écrits soient partagés, entendus, classés, évalués. Se souvenir qu’on ne peut créer si on n’a pas d’abord évacué ce qui ne va pas ! Alterner les temps de parole, avec les temps de mouvement, les rythmes de travail et les groupes de réflexion/de production.
Dans le tourbillon possible de l’intelligence collective, dans le tourbillon des molécules d’eau qui glissent les unes contre les autres, un champ original et singulier apparait. L’énergie du groupe, tout en bonne humeur et en émotions parfois humides, permet de libérer de nouvelles relations, des pistes d’amélioration des processus et des méthodes, des idées de création qu’on aurait pas suspectés.
L’intelligence collective, il ne s’agit pas d’un concept théorique. C’est une pratique de l’animation, de la mise en lumière de tous au bénéfice de chacun et de la communauté. Pour que 2 hydrogènes, s’associant à un oxygène, sans le savoir, ouvrent la possibilité de l’eau et plus encore, donnent la possibilité de la vie…
L’intelligence collective expliquée en 1 minute, le défi est-il relevé ?
Merci de témoigner ci-dessous si vous avez participé à l’un de mes séminaires…
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