Aujourd’hui, journée très terrain : début de matinée passée dans un bureau d’Artalforest à San José, Costa Rica puis visites dans la province du Guanacaste de cultures de cacao rare et de forêts de teck. J’ai parlé dans une précédente vidéo (pour réussir, j’ai souvent signé) de ce nouveau voyage d’études avec des clients intéressés par des investissements originaux dans un pays émergent et dynamique.
Journée intéressante aussi pour observer un entrepreneur-manager qui développe avec talent ses entreprises. A la tête d’un groupe diversifié au Costa Rica et au Nicaragua, Frédéric Paré fait une démonstration – en toute modestie – d’au moins 4 bonnes pratiques de management.
Voyons cela :
-
Dire bonjour, dire au revoir
Cela parait un détail anodin. Pourtant, très peu de personnes pratiquent avec attention cet outil de management essentiel. Serrer la main, fermement, en associant un regard concentré sur l’interlocuteur. J’en parle dans 3 secondes pour faire passer l’énergie. Serrer la main en étant là, vraiment, intensément, l’espace d’un instant. Serrer la main pour dire bonjour, et aussi pour se quitter. Serrer la main à tout le monde, la secrétaire dans le bureau comme l’ouvrier au beau milieu d’une plantation, en plein coeur de nulle part. Rappeler cette pratique de management parait tellement évidente et banale. Pourtant, j’en vois souvent qui restent dans leur bulle, oubliant l’énergie et la motivation qu’ils peuvent faire passer, juste en portant une belle attention, pendant quelques secondes, à ce geste simple.
-
Veiller aux moindres détails en étant prévenant
On est au milieu du champ. Une collaboratrice porte quelques bouteilles d’eau. Frédéric lui prend des mains pour alléger ce petit fardeau. On arrive au bureau : une collaboratrice est à l’entrée de l’immeuble pour nous souhaiter la bienvenue et nous guider vers la salle de réunion. On déjeune dans un site idyllique en plein campagne : une table est soigneusement préparée, une bouteille de champagne fraiche sort par magie. J’aurais pu baptiser cette bonne pratique « déléguer en restant attentif ». Chacun des collaborateurs prend une part de la mission pour apporter un service à valeur ajoutée au client – ce qui est bien la finalité de l’entreprise – le manager a préparé la mise en place la délégation, en gardant l’oeil vigilant. Loin des grandes stratégies, « management is in the details » m’avait dit Tom, l’un de mes premiers managers américains.
-
Communiquer en permanence sur la vision
Chez les grands leaders, j’ai souvent remarqué le choix des mots, précis, efficaces, sans formulation alambiquée. J’observe aussi que le discours se rattache à la vision, cette envie de développer quelque chose de grand, de beau, de durable. Quand j’entends les critiques faciles sur les entrepreneurs, leur appât su gain, j’ai envie de les emmener, par exemple, dans une ferme de cacao rare au Costa Rica pour entendre la vision d’un leader qui communique sa vision, développe tous les pans de sa motivation à rendre son projet performant, utile, et bien entendu rentable (ce n’est pas un gros mot). En communiquant sur la vision, le manager crée la motivation, aiguise simultanément l’orientation du projet. Autour de lui, l’attention se développe car communiquer sur la vision est une force fédératrice.
-
Susciter les débats productifs et relever les idées qui fusent
J’ai aussi remarqué que les bons managers, les entrepreneurs à succès, suscitent les débats. N’hésitant pas à parler des difficultés, non seulement ils développent la confiance des clients qui voient que la recherche de la performance est toujours au menu, mais ils amènent les débats productifs, véritables sessions d‘intelligence collective improvisées dans un bureau, comme à table ou au milieu d’une forêt de teck… Le modèle des « sachants » qui assènent la vérité, qui prétendent s’en sortir seuls et pétris de certitudes a du plomb dans l’aile. Si Steve Jobs était le champion de l’interrogation de tout le monde sur chaque initiative qu’il lançait, la pratique de lancer des débats productifs avec les clients comme avec les collaborateurs donne une véritable dynamique d’innovation.
Ces quelques bonnes pratiques sont-elles si banales que cela ? Le stress, l’arrogance parfois, l’absence de présence véritable ne transforment-ils pas parfois le discernement du manager risquant alors d’abimer son précieux outil de démultiplication de pouvoir ?
Et vous, êtes-vous bien présent quand vous saluez ou quittez vos collaborateurs Dans vos délégations, restez vous en éveil et prévenant dans les moindres détails ? Prenez-vous le soin de communiquer en permanence ce qui vous dépasse dans votre vision ? Préférez vous la posture des certitudes ou celle de la mise au débat permanent des idées, pour enrichir le projet ? Donnez -moi votre avis ci-dessous…
Article dédié à Frédéric
J’approuve cette façon de faire. Quand on manage l’aspect humain est très important et s’il n’est pas important alors ce se fera ressentir dans la production ou les résultats attendus.
Informer, prévenir, anticiper, s’ouvrir aux idées de l’équipe, communiquer ==> le management participatif est la bonne formule je pense, à mon goût.
Je crois aussi… renforcer le lien en montrant qu’on est présent, qu’on est un humain pas toujours au top, qu’on a besoin de l’intelligence collective pour s’élever ensemble…
Merci du commentaire.