Récemment, je propose un thème de conférence à un organisme qui s’adresse à des dirigeants et managers. Le titre proposé de ma conférence est “la responsabilité ou la mort“. Quelques jours plus tard, je reçois cette réponse :
“Cher Monsieur,
Nous avons bien reçu votre proposition d’intervention et nous vous en remercions. Nous en profitons pour remercier également B Txxx pour cette recommandation.
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- Option 1 => c’est le consultant dont je parlais ci-dessus qui a raison. La responsabilité, ça emmerde tout le monde (c’était ses mots). Mieux vaut parler de comment davantage saigner la planète pour nous enrichir, en laissant la dette économique, écologique, sociale, à nos enfants et nos petits-enfants. Ca leur fera les pieds, nous on aura pris les nôtres 🙂
- Option 2 => c’est un autre consultant avec qui je bosse régulièrement qui a raison. Il m’a dit un jour : “vends leur ce qu’ils te demandent, livre leur ce dont ils ont besoin”. Astucieuse manière de présenter la chose. Une hypocrisie pour éveiller les consciences, pourquoi pas (une tactique commerciale dirait-on en dans les discussions convenables).
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Ma collecte de promenade
Je continuerai à faire le colibri, à ramasser du plastique dans la nature, à enseigner les accords toltèques dans le désert, continuerai à proposer des pistes pour prendre les décisions difficiles. Dès qu’on évoque le mot “responsabilité”, on a le sentiment au mieux de “faire la morale”, au pire “d’être illégitime” puisque bien sur, faire réfléchir à la responsabilité ne signifie pas qu’on soit totalement exempt de critique.
Que la responsabilité ne soit pas au menu de toutes les formations de dirigeants, de managers, d’hommes et de femmes politiques est une faute. Je n’en suis pas expert, juste l’intime inquiétude que nombre de décideurs travaillent en funambules. Mais, comme dit une chaine youtube à grand succès que j’aime bien pour sa juste impertinence, tout le monde s’en fout.
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