J’évoque régulièrement la lecture des 4 accords Toltèques de Don Miguel Ruiz. Chaque fois, cela éveille l’attention. Les sages Toltèques, “hommes et femmes de connaissance”, scientifiques et artistes du Mexique avant les invasions européennes, se transmettaient une “sagesse” orale. Comme de nombreux livres de développement personnel, celui-là apporte sa pierre à l’édifice intérieur.
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Depuis l’enfance, nous donnons inconsciemment notre accord à tout un tas de stimuli extérieurs et intérieurs. Ces accords nous façonnent, créent nos croyances. Pourquoi certains d’entre nous voient le monde de telle couleur, alors que pour d’autres la couleur est totalement différente ? Le monde dans lequel nous vivons est-il différent ? Qui détient la Vérité ?
La proposition de la sagesse Toltèque est de créer de nouveaux accords intérieurs. A mon sens, ces “4 accords Toltèques” intérieurs nécessitent le développement d’une vigilance particulière, d’élever notre niveau de conscience…
Premier des 4 accords toltèques : “que votre parole soit impeccable”
La magie noire, c’est d’envoyer des messages négatifs. Soyons honnête : combien de fois, alors que nous avons 30, 40, 50, 60, 70, 80 ans…, nous référons-nous (dans nos propos ou dans notre monde intérieur) à ces réflexions assassines que notre entourage a pu nous asséner quand nous avions 5, 10 ou 15 ans ou plus tard ! Notre parole détruit autant qu’elle peut construire. Choisir son langage, affûter son message, polir le Verbe pour être au plus juste, voilà un accord de nature à rendre la vie en société, et les relations aux autres et à soi-même, plus serein.
Cela ne signifie pas éviter le débat ou la confrontation. Cela signifie séparer le registre de l’idée de la personnalisation. En clair : “je ne suis pas d’accord avec cette idée” est plus humainement pertinent que “tu es un idiot” (sous-entendu –> puisque tu n’as pas le même avis que moi).
La magie blanche, c’est d’envoyer des messages positifs.
Devenir l’observateur de soi-même en surveillant les messages qu’on envoie, beau défi…
Deuxième accord : “quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle”
Costaud celui-là ! “En faisant une affaire personnelle, on devient une proie facile pour tous les prédateurs”. Si je donne mon accord à ce que l’autre dit, je laisse le poison s’infiltrer. Ce que quelqu’un me dit sur moi le concerne ! Il me reste le choix ou pas de le prendre.
Accepter de prendre à titre personnel (y compris les paroles de “notre petit bonhomme intérieur”), c’est renforcer notre dépendance, notre attachement à la souffrance. Drôle de paradoxe : la souffrance s’alimente des champs négatifs alentours, et nous donnons notre accord pour la nourrir…
Troisième accord : “ne faites pas de suppositions”
Nous croyons que nos suppositions sont la vérité. Nous supposons que tout le monde voit la vie comme nous la voyons, que les autres pensent ce que nous pensons, qu’ils ressentent ce que nous ressentons, qu’ils jugent comme nous jugeons. Qu’en pensez-vous ?
Le moindre regard, mot, geste de l’autre, et hop, nous partons en conjectures… Hors, s’il est difficile de comprendre qui nous sommes, comment pourrions-nous supposer qui est l’autre ? En ne faisant pas de suppositions, la parole devient impeccable : je parle de ma compréhension, ma sensation, ma vision, mon idée, le reste est hors de portée.
Quatrième accord : “faites toujours de votre mieux”
Nous sommes davantage habitués à cet accord, bien présent dans notre modèle éducatif. Pourtant, il est intéressant de comprendre que le “mieux” est parfois de “haut niveau”, parfois de “moins bon niveau”. En effet, la forme, la motivation changent. Le “mieux” devient alors ce que je peux faire maintenant, quelle que soit ma météo intérieure, ni PLUS ni MOINS. En faire trop, c’est perdre en énergie et ce sera insuffisant. En faire moins, c’est ouvrir les vannes de la frustration, du jugement personnel, de la culpabilité et du regret.
Faire de son mieux, c’est agir pour le plaisir, sans attente de récompense.
L’illustration de Don Miguel Ruiz, c’est Forest Gump : il n’a pas de grandes idées, il n’a aucune attente, il passe à l’acte et toujours à fond. L’univers lui renvoie un incroyable cadeau. Voyez ce film s’il n’est pas dans votre histoire.
Faire un rituel de ces 4 accords intérieurs, c’est régler leur compte à 2 ennemis qui nous accompagnent : le Juge et la Victime. Transcender l’expérience humaine passe par ce type de prise de conscience. Il ne s’agit pas d’idées théoriques, il s’agit de poursuivre la construction. Beaucoup d’accords vivants et puissants luttent pour notre destruction.
Travailler le rituel de ces 4 accords toltèques, chaque jour, n’est-ce pas se donner une plus grande chance d’être en bonne relation avec son entourage et avec soi-même ?
Pour aller plus loin, regarder la série de vidéos publiées sur les 4 accords Toltèques, et même le 5ème, publiée depuis le sud du Maroc lors du confinement de la crise du coronavirus où j’ai été bloqué 120 jours .
bonjour! je fait un peu le tour des blogs qui parlent des accords toltèques. Peu d’info fiables et non syncrétiques sont disponible partout où je vais. On ne vois beaucoup de commentaires enthousiastes certes mais aucunement pratique, encore moins vécues. Je défriche l’enseignement de Miguel Ruiz à partir de ses livres et il y a beaucoup a en tirer. J’anime une page facebook pour aiguiller ceux qui sont intéressés par la pratique toltèque et qui ne savent pas où donner de la tête. au plaisir d’y échanger avec vous! Aurélien de la page facebook ” les quatre accords toltèques: la voie du jaguar”
C’est vrai qu’il y a un grand chantier à développer autour de ces 4 accords. Chantier personnel, chantier de diffusion et de formation… Je vais aller voir votre page Facebook…
Prendre les choses personnellement c est vraiment se livrer a linfluence néfaste de la pensée qui ne cesse de relayer à l esprit comme dans une ronde infernale une parole disgracieuse attrapee au vent ou une décision qui semble trop ciconstanciee pr ne pas etre due à notre situation personnelle.
Une cerebralite tous azimuts pourrait être au depart dune telle sensibililite ou interpeller le manque de confiance (dans son entourage ou en soi)
A la vérité je n’ai jamais vraiment compris comment la défiance envers l’autre pouvait avoir pour origine le manque de confiance en soi. Cette dernière à mon avis peut trouver sa justification dans des blessures ignorées mais alors ?
Bonjour Valentine,
je pense en effet que le manque de confiance en soi trouve sa racine dans des blessures (ignorées ou connues). Vaste sujet…
Pour répondre à l’interrogation “je n’ai jamais vraiment compris comment la défiance envers l’autre pouvait avoir pour origine le manque de confiance en soi”, peut-être que l’inversion du propos donne une piste : “comment avoir confiance dans les autres si on manque de confiance en soi ?”
Le coeur de l’interrogation n’est-il pas dans le mot “confiance” ?
Merci du commentaire…
Laurent
Bonjour je souhaiterai faire un atelier sur les 4 accords tolteques j’aimerai avoir quelques conseils aupres de vous pourriez -vous me dire comment vous contacter s’il vous plait… Merci